C’est avant de partir en opération extérieure que les soldats acquièrent les gestes qui sauvent. La préparation opérationnelle au sauvetage au combat, c’est pour tous les combattants le minimum vital pour rester opérationnel. Voici comment ça se passe, en vidéo !
Dans ce reportage vidéo, on va pouvoir suivre les soldats du 8ème RPIMa au cours de leur préparation opérationnelle au sauvetage de combat. Mais au-delà de la mise en œuvre de gestes de secourisme, cette opération doit intégrer des conditions militaires d’engagement :
« Le travail de l’unité qui a été prise à partie, explique un officier du 8ème RPIMa, c’est d’abord de sécuriser la zone et de s’assurer qu’on ne va pas appliquer de tirs supplémentaires : c’est le syndrome du sur-accident »…
Pour ces militaires engagés sur le terrain, les gestes qui sauvent ainsi que l’extraction des blessés s’opèrent en tenant compte d’impératifs tactiques et des règles d’engagement. Pour les forces adverses, faire des blessés est une meilleure opportunité que de tuer des soldats d’une unité au combat : les cris et les appels à l’aide, l’arrivée des secours et la prise en charge de ces personnels touchés sont susceptibles de créer une situation de panique et mobilise en tout cas l’ensemble des effectifs en opération, plus tous les personnels médicaux et de soutien. Le sauvetage au combat réclame donc un grand professionnalisme de la part des soldats, afin d’éviter de retarder le déroulement de l’opération :
« L’intégralité des personnel est formée SC1 (sauvetage au combat niveau 1), et ensuite dans chaque compagnie vous avez 1 auxiliaire sanitaire par section, plus 1 supplémentaire pour la compagnie ».
Dans cette vidéo, on voit la simulation d’une embuscade depuis la prise à partie d’une section jusqu’à l’évacuation de 2 blessés en camion militaire. Les soldats blessés sont en réalité grimés, et ils sont pris en charge après avoir simulé une blessure par balles ou par le souffle d’une explosion. On observe les gestes tactiques et de sauvetage effectués par des soldats de la section, ainsi que par les auxiliaires sanitaires présents sur le terrain :
« On est là pour faire le pont entre le terrain et le médecin, et produire des gestes qui ne sont pas forcément à la portée de tout combattant, explique un auxiliaire sanitaire du 8ème RPIMa, car ils ont déjà suffisamment de choses à savoir de leur côté ».