Sous sa blouse blanche, ce médecin porte un uniforme. Mais pas d’arme à la ceinture dans cet hôpital militaire dont le quotidien est montré en vidéo pour dresser le portrait professionnel d’un docteur en médecine spécialisé dans l’urgence médicale.
Se retrouver aux urgences, c’est tout de même mieux si on porte la blouse blanche… Mais comment ce militaire peut-il sacrifier une vie d’aventures en opération extérieure, pour effectuer la même tâche qu’un médecin civil au sein du service des urgences d’un hôpital certes militaire, mais surtout fréquenté par d’autres civils ? Pas de problème assure ce médecin-chef du service des urgences de l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes, de Lyon : « Chaque jour apporte son lot de satisfactions, déclare l’urgentiste, mais aussi d’échecs ». S’occuper d’une clientèle civile n’est pas démériter, et le médecin militaire se sent avant tout médecin, donc au service de tous les malades et les blessés. Même s’il se déclare aussi avant tout militaire :
« Médecin militaire, c’est un état d’esprit, explique le médecin urgentiste. Il n’y a donc pas besoin d’avoir un uniforme, un béret ou une casquette sur la tête pour dire qu’on est militaire : c’est une façon de vivre ».
Les 9 hôpitaux d’instruction des armées sont consacrés à la formation des médecins militaires à l’exclusion de tous les autres étudiants en médecine, mais chacun peut s’y rendre en tant que patient pour y bénéficier de soins et d’une prise en charge comme tout assuré social. Pour les jeunes qui ont pour objectif de servir dans le service de santé des armées, c’est aussi une opportunité pour pratiquer la médecine d’urgence dans des conditions qui ne se révèlent pas moins stressantes que sur un théâtre d’opérations.