Le maintien de l’ordre et le contrôle des foules entrent dans les attributions de la Gendarmerie mobile, et cette vidéo montre comment les gendarmes se font violence pour ne surtout pas réagir aux provocations des manifestants.
Une vidéo amateur est relayée actuellement sur les réseaux sociaux, malgré l’absence de connexion à l’actualité de l’événement, dans le but d’instiller le doute dans le public et de lui montrer le comportement brutal des forces de l’ordre lors des manifestations contestataires. Regarder cette vidéo permet de se faire une idée des mécanismes de gestion des mouvements de foule et de comprendre pourquoi le maintien de l’ordre est une fonction délicate qui est confiée à des militaires spécialement entraînés pour éviter des réponses intempestives aux insultes et aux provocations, et pour ne faire uniquement usage de la force qu’en cas de débordement avérés. Cette vidéo démarre par une scène où l’on aperçoit un cortège de manifestants stoppé par le barrage des gendarmes mobiles, alors que l’un d’eux crie dans un mégaphone :
« Arrêtez de frapper les femmes » ! La police, la gendarmerie frappent les femmes »…
Difficile de s’imagine que juste avant, des membres des forces de l’ordre ont frappé des manifestants. On les voit en effet sur 2 rangs, postés derrière une rangée de barrières métalliques, et il leur aurait fallu pour molester les gens sauter par-dessus et revenir promptement se remettre en rang, avant que le champ de la caméra ne revienne sur les gendarmes mobiles… Pendant qu’ils se tiennent apparemment tranquilles et impassibles derrière les barrières ! Ainsi, l’essentiel de l’extrait vidéo est consacré aux imprécations du speaker à l’adresse des forces de l’ordre et aux exhortations à les amplifier. Les faits ne sont aucunement présentés, mais ce n’est pas le but de la vidéo amateur. L’objectif est tout autre, et comporte 3 perspectives :
- Profiter de la présence d’une caméra pour provoquer une réaction ;
- Donner l’impression que les imprécations font suite à des faits réels ;
- Diffuser des images d’une violence contenue, mais néanmoins réelle :
Comme le relais de cette vidéo intervient par incidence dans l’actualité d’un fait divers concernant une fusillade qui a fait 2 victimes chez les gendarmes du GIGN, on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une occasion pour monter le public contre le comportement des gendarmes en service.