48.300 femmes sont engagées dans l’armée française, et cela constitue le plus fort taux d’engagement par rapport, aux autres pays européens. Pour autant, on a toujours autant de mal à s’imaginer une femme soldat.
C’est le sujet du colloque annuel organisé par l’école militaire Saint-Cyr Coëtquidan à l’hôtel des Invalides, à Paris. Avec un taux de féminisation de 15,07%, l’armée française compte plus de femmes dans ses rangs que la plupart des autres armées européennes. Mais au fil de l’évolution et de l’aspiration d’une égalité plus stricte entre hommes et femmes dans tous les corps de métiers, l’armée s’interroge non seulement sur sa capacité à intégrer, mais aussi à offrir aux femmes des perspectives de carrières qui se révèleraient similaires pour les deux sexes.
« La représentation du combattant est essentiellement masculine », avoue le général de brigade Antoine Windeck, qui est rejoint dans son analyse par une enseignante américaine, qui considère « qu’on s’est rendu compte qu’en raison de la configuration des champs de bataille, les femmes aussi sont exposées au combat »… Mais celles-ci ont encore du mal à obtenir la reconnaissance de cette exposition au danger. Cette indifférence tiendrait essentiellement au manque de visibilité que les femmes subissent dans les missions qui leur sont confiées dans l’armée, parfois au même titre que leurs camarades masculins, et qu’il conviendrait donc d’améliorer pour donner les mêmes chances de progression de carrière. À quand une femme général ?
La vidéo présente un certain nombre d’exemples d’illustration où les femmes accomplissent des missions sur les théâtres d’opération : aviatrice, ravitailleuse en essence, commando, pilote d’hélicoptère…