Les soldats du 503ème régiment du Train de Garons, dans le Gard, sont à leur tour partis pour le Mali. Pour remplacer 2 détachements du Train qui ont terminé leur mission…
C’est l’occasion s’observer un des aspects parmi les plus actuels de la vie de soldat, dans la mesure où les militaires de carrière sont de plus en plus appelés à exercer le métier des armes hors des frontières du territoire. Les hommes et les femmes soldats du 503ème régiment du Train vont assurer la logistique du contingent français de l’opération Serval. Le Train, qui ne correspond en rien à ceux qu’on a souvent l’habitude de remarquer sur les voies de chemin de fer, tire son nom du train des équipages, ces charrettes tirées par des chevaux des armées en dentelle, et qui ont pris une part plus importante dans les campagnes militaires au fur et à mesures qu’elles sont devenues plus lointaines.
Le stratège chinois Sun Tzu avait déjà observé que les guerres offensives se caractérisaient par une organisation bien plus complexe et un coût bien plus important que les guerres défensives. Aujourd’hui et dans le contexte globalisé des menaces, la logistique est un élément déterminant du métier des armes. Les conducteurs d’engins et de poids lourds assument le leur à l’arrière du théâtre d’opérations sans états d’âme, sachant que sans eux, il n’y a pas de victoire au bout. Ce moment du départ pour le Mali est aussi l’occasion d’observer quelques instants de la séparation avec les familles, un aspect de la vie militaire récurrent avec les déploiements de soldats en projection sur des théâtres d’opération étrangers.